Définition :

Ce sont les trois nouvelles lettres à la mode : C B D. Mais que ce cache-t-il derrière ces trois fameuse lettres?

Non ce n’est pas un rappeur en vogue, ni un anagramme ou le sigle d’une organisation mondiale. Le CBD est en réalité un cannabinoïde, un composé chimique, une molécule ou encore un composé actifs issue notamment du chanvre, qui agis sur certaines cellules de l’organisme via des récepteurs présents dans le corps humain. Contrairement à son cousin le THC, le CBD ne possède pas d’effet psycho-actif. Il a d’ailleurs a été reconnu comme non-toxique par l’OMS et ne vous apportera aucune expérience similaire au THC. 

Il existe 3 types de cannabinoïdes :

Les phytocannabinoïdes : présents dans les végétaux et principalement le chanvre (fleurs de chanvre, extraits, huiles, résines…), 144 sont dénombrés dont le CBD.

Les cannabinoïdes synthétiques : conçu en laboratoire.

Les endocannabinoïdes : sécrétés par l’organisme de tous les mammifères vivant sur cette terre, notamment l’anandamide (AEA) et le 2 arachidonylglycérol (2AG).

Aujourd’hui nous connaissons plusieurs récepteurs présent dans notre corps qui vont intéragir avec les cannabinoïdes.

Les différents récepteurs :

Les récepteurs Centraux appelés CB1 principalement localisés au niveau du cerveau, du système reproductif, des poumons, des muscles, du tractus gastro-intestinal et des organes reproductifs.

Les récepteurs périphériques appelés CB2 principalement localisés au niveau du système immunitaire, de la rate et de la peau.

Les récepteurs CB3 ou GPR55, coupleur de la protéine G qui est dispersé dans tout le corps, mais concentré dans les testicules, la rate, le cerveau ou encore l’intestin grêle.

Cannabinoïdes + Récepteurs = SEC

Les récepteurs et les cannabinoïdes font donc partie d’un système appelé le système endocannabinoïde (SEC), découvert par le Dr William Anthony Devane en 1988, qui le décrit comme un vaste réseau de récepteurs cellulaires interagissant avec les molécules cannabinoïdes. Le SEC est donc formé à la fois de récepteurs cannabinoïdes et d’endocannabinoïdes qui interagissent de la même manière qu’une serrure et sa clé.

Le Cannabidiol, influe donc sur le Système endocannabinoïdes présent chez les mammifères via les récepteurs à chaque fois qu’une situation de stress apparaît. Le SEC s’active et sa mission consiste à rétablir un équilibre corporel que l’on appelle l’homéostasie, ayant un rôle dans l’équilibre de toutes les fonctions de l’organisme.

Quels effets en découle?

D’après différentes recherches le CBD possèderait une plus grande affinité pour les récepteurs CB2 que pour les récepteurs CB1, mais une grande partie de son influence proviendrait de sa capacité à supprimer l’enzyme qui décompose l’anandamide, maintenant ainsi « la molécule de bonheur » active à des concentrations plus élevées et pour une durée plus longue. Le CBD activerait également les récepteurs appelés vanilloïdes responsable de la régulation de la douleur en ayant des effets positifs sur la tolérance de celle-ci et il augmenterait l’activité des neuro-transmetteurs GABA responsable dans la régulation de notre état de stress.

Alors que toute la complexité de la façon dont le CBD interagit avec le système endocannabinoïde du corps n’a pas encore été totalement révélée, de nombreuses études ont montré que le CBD affecte les maladies de l’esprit et du corps, en particulier les maladies neurologiques et les maladies inflammatoires.

Par exemple différentes études démontrent qu’une solution à base d’huile de CBD a été documentée comme efficace pour les patients pédiatriques souffrant de crises d’épilepsie qui n’ont pas répondu aux médicaments médicaments anti-épileptiques. Le CBD pourrait également être utile pour prévenir les lésions nerveuses associées à l’intoxication alcoolique. Plusieurs études démontrent que le CBD aurait un impact bénéfique à différent niveau sur les addictions. Il entrainerait une réduction de la neurodégénérescence, il protégerait d’une accumulation de graisse sur le foie pouvant entrainer des complications due à une consommation excessive d’alcool. Il apporterait une aide à la réduction de consommation d’alcool de tabac et d’opiacé. En plus de l’éventualité à fournir une neuroprotection, le CBD semblerait calmer les réponses autonomes au stress (telles que les fréquences cardiaques rapides) en engageant des récepteurs qui sélectionnent la sérotonine pour obtenir des effets calmants. Le potentiel thérapeutique du cannabidiol dans les troubles psychologiques reposerait sur ses effets antipsychotiques, anxiolytiques et antidépresseurs. Le CBD semble également être capable capable de réduire les symptômes de la schizophrénie paranoïde aiguë tout comme le médicament pharmaceutique Amisulpride qui, contrairement au CBD, possède des effets secondaires indésirables importants. Il a été démontré que le CBD a un impact thérapeutique clair et mesurable sur les mécanismes de régulation inflammatoires et anti-inflammatoires tels que les maladies inflammatoires de l’intestin, l’arthrite, la parodontite et l’athérosclérose. 

De nombreuses études sont encore à mener concernant les bienfaits du CBD et plus globalement du cannabis thérapeutique. En France, une expérimentation du cannabis thérapeutique à débuté en 2021 sur 3.000 patients en situation d’impasse thérapeutique,. Celle-ci permettra à l’ANSM de se prononcer en faveur ou non de l’utilisation du cannabis médical encadré en France.

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